4 mars 2020

Journée mondiale de sensibilisation aux papillomavirus humains HPV

HPSJ-triangular-shape-to-transparent

Mercredi 4 mars de 11h30 à 15h (hall de l’hôpital)

A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation aux papillomavirus humains, l’Hôpital Paris Saint-Joseph organise une journée portes ouvertes pour sensibiliser le public sur les infections aux papillomavirus humains (HPV). Ces HPV constituent l’infection sexuellement transmissible virale la plus fréquente et peuvent causer des cancers chez les femmes comme chez les hommes. Le plus souvent, l’infection ne s’accompagne d’aucun symptôme.
Lors d’ateliers d’information et de conférences, l’accent sera donc mis sur deux axes :

  • la vaccination pour prévenir les cancers causés par les infections à HPV et touchant hommes et femmes ;
  • le dépistage régulier pour les femmes du cancer du col de l’utérus qui reste le cancer à papillomavirus le plus répandu.

Des infections HPV touchant hommes et femmes

La très grande majorité des femmes et des hommes sexuellement actifs sont en contact au moins une fois dans leur vie avec un papillomavirus. Certains HPV peuvent causer des cancers ou de simples verrues totalement bénignes, mais ce virus oncogène est souvent lié au cancer du col de l’utérus. Parmi les 170 génotypes d’HPV, une quinzaine est associée aux cancers du col de l’utérus et de l’anus et à certains cancers du vagin, de la vulve ou encore des voies aérodigestives supérieures. Les hommes ne sont donc pas à abri : le virus peut être responsable de cancers dans la zone oropharyngée (le haut de la gorge) ou au niveau de l’anus et du pénis. Les hommes sont aussi susceptibles de transmettre le virus à leur partenaire.

La vaccination HPV

Pour prévenir l’infection, il existe un moyen simple : la vaccination, disponible depuis le début des années 2000.
Désormais, ce vaccin n’est plus seulement adressé aux jeunes femmes mais également aux jeunes hommes entre 11 ans et 14 ans. Il peut également être proposé en rattrapage jusqu’à 19 ans inclus.
Le vaccin vise les populations jeunes qui n’ont pas encore eu de rapports sexuels mais il reste efficace même sur des jeunes filles ou des jeunes garçons qui ont déjà eu des rapports sexuels.
« Tout le monde est porteur des HPV dès l’instant où il y a des rapports sexuels. Mais ne dramatisons pas car le vaccin donne une réelle protection contre l’infection des HPV oncogènes. », explique le Dr Séverine Alran, chirurgienne sénologue, coordinatrice du Centre du sein.

Le dépistage du cancer du col de l’utérus

Le dépistage s’inscrit dans le cadre d’un programme national et garantit à chaque femme un accès égal au dépistage sur l’ensemble du territoire et un niveau de qualité élevé. Le test de dépistage doit être réalisé tous les 3 ans, entre 25 et 65 ans, que l’on soit vaccinée ou non. Il repose sur l’analyse de cellules (examen cytologique) prélevées au niveau du col de l’utérus (prélèvement cervico-utérin/frottis). Il permet de repérer le plus tôt possible d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus, de les surveiller ou de les soigner et ainsi de prévenir l’apparition d’un cancer.
Le Dr Sophie Wylomanski, chirurgienne gynécologue explique : « En France, on recense 3000 cas de cancer du col de l’utérus tous liés aux HPV. On pourrait les éviter si le dépistage était systématique car il permet de diagnostiquer les lésions précancéreuses du col de l’utérus avant qu’elles n’évoluent vers un cancer. Par ailleurs, le tabagisme multiplie par 2 les risques de cancer du col de l’utérus. Une infection à HPV a plus de risque de ne pas disparaître d’elle-même chez une fumeuse ».

Lire le communiqué

index2 1 1
Aller au contenu principal