Cancer de l'endomètre

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En cas de suspicion de cancer de l’endomètre (écoulements/saignements inexpliqués, masse de l’endomètre suspecte à l’imagerie), ou en cas de cancer de l’endomètre avéré, l’Hôpital Paris Saint-Joseph propose un rendez-vous rapide (entre 1 et 7 jours de délai) avec une équipe spécialisée.
=> Numéro : 01 44 12 84 84
=> Questionnaire en ligne pour demander à être rappelé (délai entre 0 et 12h ouvrées)

Définition

L’utérus est formé de 3 couches successives.

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  • La séreuse à l’extérieur, qui est l’enveloppe recouvrant l’utérus,
  • Le myomètre au milieu, formé de muscles lisses (il se contracte au moment de l’accouchement)
  • L’endomètre à l’intérieur qui tapisse la cavité utérine (il sert à la nidation de l’embryon lors de la grossesse) ; c’est une muqueuse constituée de glandes.

La mutation d’une cellule de l’endomètre peut aboutir à sa prolifération incontrôlée. Cela forme un amas de cellules, une masse appelée « cancer ».

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Epidémiologie, facteurs de risques

Le cancer de l’endomètre est le 5e cancer le plus fréquent chez la femme en France avec 8432 cas rapportés en 2023. L’âge médian au diagnostic est de 63 ans. Plus de 90 % des cancers de l’endomètre surviennent après 50 ans ; c’est donc pour l’essentiel un cancer de la femme ménopausée. Le pronostic est bon, avec un taux de survie à cinq ans tous stades confondus de 84,5 %.

Le risque de cancer de l’endomètre augmente avec l’âge et l’indice de masse corporelle (IMC). Le cancer de l’endomètre a le lien le plus fort avec l’obésité, avec un risque en cas d’obésité sévère de 10 à 15 %, ce qui équivaut au risque de cancer du poumon chez les fumeurs.

Les facteurs de risque reproductifs qui augmentent l’exposition à vie aux œstrogènes non opposés, notamment les règles précoces, la ménopause tardive, l’anovulation (syndrome des ovaires polykystiques [SOPK]) et la nulliparité, majorent également le risque de cancer de l’endomètre. Le tamoxifène ainsi qu’un traitement hormonal de la ménopause mal équilibré, c’est-à-dire sous-dosé en progestérone, constitue un facteur de risque de cancer de l’endomètre. L’insulinorésistance, caractéristique du diabète de type 2 et du SOPK, favorise la stimulation de l’endomètre.

Le syndrome de Lynch constitue la principale prédisposition génétique au cancer de l’endomètre. Il se caractérise par une mutation de l’un des quatre gènes de réparation des mésappariements, entraînant un risque à vie de 13 à 49 % de cancer de l’endomètre. Enfin, un antécédent familial de cancer de l’endomètre au premier degré double le risque de maladie, même en l’absence de mutation génétique connue retrouvée.

Diagnostic

Le principal signe d’alerte du cancer de l’endomètre est la survenue de saignements après la ménopause. Ces saignements de l’endomètre appelés « métrorragies », lorsqu’ils surviennent, nécessitent un bilan diagnostique rapide afin de rechercher un cancer de l’endomètre. D’autres types d’écoulements peuvent survenir et nécessitent la même prise en charge : hydrorrhée (écoulements aqueux ou rosés) ou pyorrhée (écoulements purulents).

Après avoir évalué les facteurs de risque, le chirurgien gynécologue pratique une biopsie endométriale en consultation, et prescrit une échographie pelvienne afin d’évaluer l’aspect et l’épaisseur de l’endomètre. Une hystéroscopie diagnostique, voire une hystéroscopie opératoire en cas de biopsie négative est indiquée, afin de réaliser une résection de l’endomètre (endométrectomie) à envoyer en urgence en anatomo-pathologie.

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En cas de cancer avéré, l’IRM pelvienne permet d’évaluer le stade de la maladie. En fonction du stade et des caractéristiques du cancer, un bilan d’extension par scanner thoraco-abdomino-pelvien voire PET-scanner peut être demandé.

Les traitements

Dans la grande majorité des cas, le cancer de l’endomètre est localisé à l’utérus au moment du diagnostic. Le traitement du cancer de l’endomètre localisé repose sur la chirurgie. Cette chirurgie est proposée à l’Hôpital Saint-Joseph par voie mini-invasive robot-assistée et consiste en une hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale (c’est-à-dire exérèse des trompes et ovaires) et procédure du ganglion sentinelle. La procédure du ganglion sentinelle est le prélèvement guidé par fluorescence des premiers ganglions de la chaîne ; cette technique a prouvé sa supériorité par rapport au curage ganglionnaire complet, que ce soit en termes de morbidité ou de diagnostic oncologique d’atteinte ganglionnaire.

En fonction du stade de la maladie (c’est-à-dire de son étendue) et du grade (c’est-à-dire de son niveau d’agressivité), un traitement complémentaire peut être indiqué : chimiothérapie, radiothérapie externe, curiethérapie (= radiothérapie interne).

Ces traitements ont pour objectif de limiter le risque de récidive.

La prise en charge du cancer de l’endomètre métastatique repose sur une chimiothérapie avec immunothérapie.

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