Hypertension artérielle (HTA)

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Introduction

L’hypertension artérielle (HTA) est la première maladie chronique en France et dans le monde. C’est la première cause de consultation chez le médecin généraliste et un des principaux facteurs de risque cardio vasculaire. Elle est responsable de 7 millions de morts par an dans le monde et de près de la moitié des accidents vasculaires cérébraux.

Elle touche un  adulte sur trois en France, soit 15 millions de personnes.

Le dépistage précoce et la prise en charge de l’HTA contribuent à l’allongement de l’espérance de vie.

Cependant, des progrès doivent encore être réalisés : en France, environ 30% des patients hypertendus ne sont pas traités et 50 % des patients hypertendus traités n’atteignent pas les objectifs de pression artérielle (PA) contrôlée. De plus, les dernières études faites en France font état d’une dégradation du contrôle de l’HTA.

Les Hôpitaux Saint-Joseph & Marie-Lannelongue ont été reconnu Centre d’Excellence Européen pour la prise en charge de l’hypertension artérielle. Il propose une offre complète de spécialités permettant de prendre en charge cette pathologie et ses complications : cardiologie, médecine interne, médecine vasculaire, neurologie, diabétologie, chirurgie urologique, radiologie, centre du sommeil et maternité. Il possède également l’ensemble des plateaux techniques permettant les explorations dédiées à cette pathologie.

Définition de l’hypertension artérielle

La tension artérielle correspond à la pression que le sang exerce sur la paroi des artères. C’est grâce à cette pression que les artères transportent le sang du cœur vers tous les tissus et organes du corps humain pour les oxygéner.

Elle est définie par deux chiffres :

  • le premier, le plus élevé, correspond à la pression artérielle systolique (PAS) : moment où le cœur se contracte et pousse le sang vers les artères. Elle est normalement, au repos, inférieure à 140 mmHg,
  • le deuxième, le plus bas, correspond à la pression artérielle diastolique (PAD) : moment où le coeur est relaxé et se remplit de sang. Elle est normalement, au repos, inférieure à 90 mmHg.

L’HTA est définie par une PAS ≥ 140 ou une PAD ≥ 90 mmHg mesurée en consultation et persistante dans le temps.

Confirmation du diagnostic d’hypertension artérielle

L’hypertension artérielle est une maladie silencieuse qui ne présente en général pas de symptômes (rarement maux de tête, vertiges, acouphènes).  Le dépistage systématique est fait lors des consultations chez le médecin traitant ou en médecine du travail.

Lorsque l’on trouve une pression artérielle élevée et persistante à plusieurs consultations, il est recommandé de la mesurer en dehors du cabinet médical, au domicile du patient afin de confirmer le diagnostic d’hypertension artérielle, par automesure tensionnelle (AMT) ou par mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA).

L’automesure tensionnelle

Si vous avez un tensiomètre à la maison, vous pouvez surveiller vous-mêmes votre tension artérielle : cela s’appelle de l’automesure. Les appareils aux bras sont plus fiables que ceux au poignet.

Il ne faut pas prendre sa tension n’importe où, dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel moment de la journée :  il faut respecter la règle des 3 : la tension se mesure au repos, en position assise, trois fois le matin, dans l’heure qui suit le réveil, à 1 minutes d’intervalle, et trois fois le soir, dans l’heure qui précède le coucher, à 1 minute d’intervalle , et ceci pendant 3 jours de suite. Il faut noter les 18 chiffres obtenus dans une grille prévue à cet effet et apporter les grilles à chaque consultation chez votre médecin.

Vous pouvez également utiliser des applications sur Smartphone : SuiviHTA.

Quelle est la cause de l’hypertension ?

Dans 90 % des cas, l’hypertension artérielle est dite “essentielle”.

Elle est due à un vieillissement prématuré des artères.

Une cause bien définie à l’hypertension artérielle n’est observée que dans 5 % à 10 % des cas, on parle alors d’hypertension artérielle secondaire. (Exemple : cause endocrinologique)

Si cette cause peut être traitée, la pression artérielle peut se normaliser.

Quelles en sont les conséquences ?

En cas d’hypertension artérielle, les parois des artères subissent de façon continuelle une pression anormalement élevée qui les endommage, le vieillissement artériel s’accélère. Au fil des années, en l’absence de prise en charge, ces anomalies conduisent à une mauvaise irrigation des organes comme le cœur, le cerveau ou les reins, et entraînent des maladies cardiovasculaires. À court terme, les conséquences sont rares. Ces dégâts se font sur plusieurs années, les risques sont la survenue de pathologies telles que : accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, démence, anévrysme…

L’hypertension artérielle se soigne, mais ne se guérit pas. Toutefois, une bonne prise en charge pourra éviter les complications.

En fonction du profil du patient, de la sévérité de son hypertension artérielle, de ses préférences et de son adhésion à ces mesures, le délai de mise en route du traitement médicamenteux sera adapté. L’objectif est d’obtenir une pression artérielle contrôlée, < 140 et < 90 mmHg,  dans les 6 mois.

Mesures hygiéno-diététiques : adopter une bonne hygiène de vie

Il est recommandé que des mesures hygiéno-diététiques soient initiées dès que le diagnostic d’hypertension artérielle est posé :

  • Une alimentation moins riche en sel
  • Une alimentation saine et équilibrée
  • L’excès de poids est un des ennemis de l’hypertendu.
  • Une activité physique régulière
  • Arrêter définitivement le tabac

Bien suivre son traitement

Les mesures diététiques et l’activité physique sont des traitements « non médicamenteux » de l’hypertension. Malheureusement, chez une majorité de patients leur efficacité ne suffit pas à normaliser les chiffres tensionnels.

Un traitement par des médicaments est alors nécessaire, ce qui va permettre d’assurer une bonne protection du cœur, du cerveau, des reins et des vaisseaux.

Au cours des 6 premiers mois, des consultations médicales mensuelles sont recommandées jusqu’à obtention du contrôle tensionnel et pour évaluer la tolérance et l’efficacité du traitement, renforcer l’éducation et parfaire l’information du patient.

Il existe cinq classes de médicaments :

  • les diurétiques thiazidiques,
  • les bêtabloquants,
  • les inhibiteurs calciques,
  • les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC),
  • les antagonistes de l’angiotensine II (ARAII).

Ces médicaments peuvent être utilisés seuls ou en association si la pression artérielle n’est pas contrôlée. Leur action est habituellement plus efficace lorsque des modifications du mode de vie y sont associées.

Chaque patient est unique et ne répondra pas de la même façon au traitement.

Un seul médicament ne peut donc pas soigner toutes les formes d’hypertension.

Votre médecin peut alors prendre plusieurs semaines pour trouver le traitement qui vous convient, celui qui agira efficacement sur votre hypertension avec une bonne tolérance (en limitant les effets indésirables).

Liens utiles :

  • Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle : www.comitehta.org
  • Fondation pour la recherche en hypertension artérielle : www.frhta.org
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