Le traitement hormonal est une thérapeutique clé de la prise en charge de l’endométriose. Les progestatifs sont largement utilisés depuis de nombreuses années dans cette indication.
Certains progestatifs (acétate de cyprotérone, ANDROCUR® (ACP), acétate de nomégestrol, LUTENYL® (NMG)et acétate de chlormadinone, LUTERAN® (ACM)) font l’objet d’une surveillance toute particulière récente et de recommandations émises par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) concernant leur utilisation et la surveillance à instaurer. En effet, leur utilisation semble associée à une augmentation du risque de méningiome (tumeur qui se développe à partir des méninges (enveloppes autour du cerveau). Ces tumeurs sont le plus souvent non cancéreuses).
Les recommandations de L’ANSM du 16/12/2020 indiquent qu’un méningiome diagnostiqué ou un antécédent de méningiome contre-indique la prise d’ACM, de NMG ou d’ACP. En cas d’antécédent de méningiome (opéré ou non), en lien avec la prise d’ACM, de NMG ou d’ACP, le relai par un autre traitement hormonal (ex : DIU au levonorgestrel, contraception oestro-progestative ou microprogestatif) ne pourra être envisagé qu’après concertation pluridisciplinaire.
Nous proposons à l’Hôpital Paris Saint-Joseph un parcours de soin pluridisciplinaire (neuroradiologue, neurologue (en étroite collaboration avec des neurochirurgiens si nécessaire) et gynécologue) aux patientes ayant une pathologie gynécologique nécessitant la prise d’un traitement hormonal comme l’endométriose et un méningiome. Ces consultations sont regroupées sur une demi-journée le jeudi matin ou le vendredi après-midi et sont prises en charge par l’assurance maladie et les mutuelles.
Pour prendre rendez-vous, vous pouvez envoyer par email endometriose@ghpsj.fr en joignant une copie de votre compte rendu d’IRM cérébrale indiquant la présence de méningiome.