Il s’agit de la visualisation des artères ou des veines destinées au cerveau par le scanner (rayons X) ou l’IRM (champs magnétique). Dans les deux cas, le patient est allongé sur le dos : la table d’examen passe dans un anneau (angioscanner) ou un tunnel (angio-IRM, encore appelée par contraction ARM). L’examen dure 15 à 20 minutes.
En angioscanner, il est toujours nécessaire d’injecter un produit de contraste iodé. En ARM, l’injection de produit de contraste est nécessaire pour l’exploration des vaisseaux du cou et non pour celle des artères intracrâniennes (faite dans le même temps que l’IRM cérébrale).
En angioscanner comme en ARM, l’insuffisance rénale est une contre-indication, ce qui impose de connaître la qualité de la filtration du rein (par simple prise de sang récente) avant réalisation de l’examen.
Par ailleurs, une préparation particulière est nécessaire pour l’angioscanner chez les patients allergiques (risque d’allergie à l’iode), alors que le produit de contraste de l’ARM (gadolinium) étant très rarement allergisant. Cette dernière présente les mêmes contre-indications que l’IRM cérébrale (voir ce chapitre) : claustrophobie, port d’un pace maker ou d’une valve cardiaque mécanique, présence d’un corps étrangers métallique.
Ces deux examens offrent une visualisation très précise des artères et veines du cou et du cerveau. Ils permettent de caractériser le degré de rétrécissement ou d’occlusion de vaisseaux.
Ce sont des examens très importants pour la prise en charge des patients après un accident vasculaire cérébral, qu’il soit ischémique (infarctus cérébral) ou hémorragique. Le choix entre les deux est affaire de cas particulier et de contre-indications. En cas d’infarctus cérébral, l’un ou l’autre est prescrit après l’écho-doppler cervical avec doppler transcrânien (voir ce chapitre), pour préciser une lésion suspectée.